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LA PSYCHOLOGIE CLINIQUE

Commençons peut-être par préciser que si les étudiants diplômés d’un Master en psychologie obtiennent dans l'ensemble le titre de psychologue clinicien, tous ne pratiquent pas la psychologie clinique. En effet, être psychologue clinicien avec, par exemple, la psychologie cognitive comme spécialité, est un métier bien différent de celui de psychologue clinicien orienté par la psychologie clinique. Alors que le psychologue cognitiviste va se consacrer à l’étude et aux troubles de la cognition (les processus mentaux articulant nos facultés de connaissances avec celles d’apprentissage, de mémorisation, de communication, etc.), le psychologue spécifiquement clinicien va exercer tout autrement.
Dérivée du grec klinikos et de klinê, désignant le lit, la clinique fait référence en premier lieu au médecin soignant ses patients au pied du lit. L’Histoire faisant, aujourd’hui la psychologie clinique s’apparente à une pratique au chevet de la vie psychique, soit à l’écoute de la subjectivité de la personne qui entreprend une psychothérapie. La psychologie clinique en tant que discipline pensant les phénomènes psychiques allant d’une certaine normalité jusqu’à la pathologie, tente d’aider le patient à se soulager de sa souffrance psychique. Le psychologue clinicien accompagne donc le patient dans sa compréhension de ses maux, de ses bizarreries, de ses symptômes. De plus, en retraversant son histoire et en considérant son fonctionnement dans sa globalité, le patient est en mesure de donner du sens à son vécu, dont le présent s’alimente du passé et de l’enfance. C’est alors que la parole est au patient ce que l’écoute est au psychologue clinicien. Phrase après phrase, séance après séance, le travail de mise en mots de difficultés, d’anecdotes du quotidien, de rêves, de source d’anxiété, d’évènements traumatogènes, de projets, des liens aux autres, etc., permet de mettre en lumière les conflits psychiques inconscients, afin de les dépasser et de prétendre à des changements en profondeur chez le sujet investi dans sa thérapie analytique, disons-le aussi. Dans ce contexte, la psychologie clinique s’inspire grandement de la psychanalyse, qui soutient le sujet dans la découverte de quelque chose sur lui-même pour l’aider à mieux vivre sa vie ; autrement dit et comme l’écrivait Françoise Dolto,  « la psychanalyse, c’est aider les gens à devenir ce qu’ils sont ».  

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